Francis et Joëlle sont les initiateurs du club de la Boca et les professeurs de l’école.
Ils pratiquent le tango depuis plus de dix ans et sont de véritables passionnés.

Francis, quelle est ta pédagogie et que cherches-tu à transmettre?

Le tango, c’est pour moi un moyen d’expression à travers le mouvement et la musique, et je cherche à le faire découvrir aux autres. Ma façon de donner cours est tout d’abord orientée en fonction des élèves, de leur niveau, de leurs aptitudes. Pour cela, je n’ai pas de pédagogie bien précise, mais j’utilise un ensemble d’outils très variés.

Joëlle, est-ce que le tango est difficile à apprendre?

C’est quelque chose de relativement intellectuel, il faut dire ce qui est, ce n’est pas quelque chose que l’on peut faire en riant… Il y a pas mal de contraintes, à la fois intellectuelles et physiques. En tant que femme, il faut pouvoir se laisser aller et guider par l’homme, c’est presque de la soumission (rires). Puis, il faut une précision dans le mouvement, et réfléchir tout le temps. Moi, après dix ans de tango, j’ai toujours l’impression qu’il y a encore une montagne de choses à apprendre…

Tu parles souvent d’une danse de communication, qu’est-ce que cela signifie pour toi?

Le tango, c’est une danse où il n’y a pas de chorégraphie, où la gestuelle de l’homme traduit directement à la femme ce qu’il veut exprimer. La communication passe aussi par la musique…
Donc on doit être à l’écoute de la musique, la femme doit être à l’écoute de son partenaire et l’homme à l’écoute de sa danseuse.

Est-ce que le tango peut avoir une incidence sur la vie en général?

Oui, il a d’abord une incidence sur une philosophie de vie, c’est être à l’écoute de la vie et
de ce qui arrive, et il a aussi une incidence sur le couple, quand parfois on estime que l’on ne communique pas assez dans le couple, et bien le tango peut être un moyen de communiquer, ce qu’on ne sait pas se dire peut passer par le tango. On appelle ça la communion !